Manifestations lycéennes surtout dans l'Ouest, nouvelles journées annoncées
Manifestations lycéennes surtout dans l'Ouest, nouvelles journées annoncées
il y a 2 heures 34 min
AFP
L'Ouest a été à nouveau en pointe de la mobilisation lycéenne, jeudi, journée marquée par des blocages d'établissements et des incidents, notamment à Nîmes où une proviseure a été blessée alors que de nouvelles manifestations sont annoncées la semaine prochaine.
La proviseure du lycée Darboux de Nîmes a été blessée lors d'un mouvement de foule et souffre de "contusions diverses, notamment au bras et au sternum", selon le rectorat d'académie qui a décidé de porter plainte.
Après avoir affirmé que plusieurs jeunes voulant bloquer l'entrée du lycée avaient "bousculé violemment contre la grille du portail" la proviseure, le rectorat a convenu dans la soirée que le mouvement de foule n'était "peut-être pas volontaire", tout en maintenant la plainte
Des incidents se sont aussi produits à Brest pour la 4è journée consécutive. Quelques grenades lacrymogènes ont été tirées contre un groupe de 150 à 200 jeunes, pour la plupart lycéens, qui tentaient de bloquer l'accès à un pont. Les manifestants, sans banderoles ni slogans, ont jeté des pierres contre les forces de l'ordre.
L'UNL, première organisation lycéenne, a déploré les "actes violents, même s'ils restent très marginaux", des derniers jours, en ajoutant ne "cautionner en rien ces violences et (faire) tout pour les éviter dans les cortèges".
Au regard de la mobilisation en province, Paris et l'Ile-de-France étaient relativement calmes, en dépit quelques blocages de lycées.
Dans plusieurs villes de l'Ouest, les manifestants lycéens ont dépassé le millier, selon la police: 3.500 à Rennes, 1.600 à Nantes, 1.400 à Quimper. "Visiblement, le mouvement s'amplifie", a-t-on relevé au rectorat.
En Basse-Normandie, 37 lycées sur 70 ont été perturbés, selon le rectorat. L'Orne semble particulièrement mobilisée, avec 10 des 11 lycées d'enseignement général publics bloqués.
Des manifestations de plusieurs centaines de lycéens ont aussi eu lieu à Vannes, Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Concarneau (Finistère), Saint-Brieuc Côtes d'Armor), Redon (Ille-et-Vilaine) ou Coutances (Manche). En Vendée, 600 à 800 lycéens ont manifesté, selon les sources.
A Aix-en-Provence, quelque 200 élèves du lycée Vauvenargues ont bloqué une heure le périphérique avant d'être délogés par les forces de l'ordre. Les lycéens se sont alors pour la plupart rendus devant le lycée Cézanne, où ils ont aussi bloqué la circulation. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour les disperser et un lycéen a été interpellé.
Selon le rectorat de l'académie d'Aix-Marseille, "cela bouge un peu partout": à 16H30, 18 établissements étaient perturbés et onze bloqués, surtout dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse.
A Bordeaux, 500 lycéens ont défilé, selon l'AFP, les accès de plusieurs lycées étant bloqués.
En Midi-Pyrénées, une quinzaine de lycées ont fait l'objet de blocages ou tentatives de blocage, selon le rectorat. A Tarbes, la façade de l'inspection d'académie a été la cible de jets d'oeufs. A Figeac (Lot), quelque 400 élèves ont bloqué l'entrée du lycée Champollion, selon la police.
Dans le reste du pays, 600 élèves ont défilé à Lille, 200 à Amiens, 200 élèves d'IUT à Beauvais, 250 collégiens et lycéens à Roanne (Loire) ou 500 lycéens à Agen, selon la police.
L'UNL a appelé à une journée de manifestations partout en France jeudi 18 décembre, en demandant de revenir sur la réforme du lycée et les suppressions de postes.
La Fidl, autre organisation lycéenne, a prédit que mardi et jeudi seraient deux journées de "mobilisations importantes".
Le ministre Xavier Darcos présente mardi en détail sa réforme de la seconde.
1 commentaire:
Précision sur Brest.
Pour avoir une idée plus précise de ce qui s'est passé à Brest le jeudi 11 déc, voir sur Rue89 un article concernant le jet de bombes lacrymogènes par les forces de police DANS l'enceinte du Lycée Dupuy de Lôme.
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