Des salariés de Continental saccagent une sous-préfecture
il y a 2 heures 20 min
Reuters
Des salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise) ont saccagé mardi la sous-préfecture de Compiègne après la décision de la justice française qui les a déboutés de leur demande de suspension du plan de fermeture du site.
Dans la soirée, le gouvernement, tout en condamnant "des actes injustifiables", a proposé une médiation.
"Les salariés ont saccagé la sous-préfecture de Compiègne où ils attendaient la décision", a déclaré à Reuters Ralph Blindauer. Un bâtiment de l'usine a été également endommagé, a-t-on précisé de source syndicale.
Xavier Mathieu, délégué syndical CGT, qui était présent sur place, a confirmé que des salariés de cette usine de la filiale française du fabricant allemand de pneumatiques avaient mis à sac en un temps éclair le bâtiment public à l'annonce du jugement, ainsi que le pavillon d'accueil de l'usine de Clairoix.
"Ce sont des gens en colère, pas du tout des voyous", a-t-il dit à Reuters.
Selon Xavier Mathieu, les salariés s'attendaient à obtenir gain de cause devant le tribunal et s'étaient rendus à la sous-préfecture de Compiègne dans l'attente du jugement.
"Aujourd'hui, les gens ont voulu montrer qu'on ne se laissera pas faire, les gentils 'Conti' sont devenus des lions", a-t-il dit par la suite sur LCI.
Le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Luc Chatel, a dénoncé "avec la plus grande fermeté le saccage de la sous-préfecture de Compiègne", pour laquelle, a-t-il dit, le préfet de l'Oise a déposé plainte.
LES "CONTIS" JEUDI À HANOVRE
Sur le dossier de Continental, Luc Chatel a offert la médiation des pouvoirs publics pour le retour du dialogue entre les salariés et la direction.
"Ce soir, j'ai proposé que l'Etat, que le gouvernement se mette à la disposition des deux parties pour organiser une médiation sur un accord de méthode", a-t-il dit. Il propose que des représentants des deux parties soient reçus à Bercy par son directeur de cabinet adjoint à partir de mercredi.
"Sur les questions de restructuration industrielle, le rôle de l'Etat, c'est d'être un médiateur, un facilitateur", a-t-il souligné.
Le fabricant allemand de pneumatiques a annoncé le 11 mars son intention de fermer les sites français de Clairoix et allemand de Hanovre qui emploient respectivement 1.120 et 780 personnes, pour réduire sa production de pneus en Europe.
Les salariés de Clairoix ont prévu de se rendre jeudi à Hanovre au moment où se déroulera une assemblée générale des actionnaires du groupe pour manifester en compagnie de leurs collègues allemands.
Ils ont réservé 1.100 places de train mercredi soir, a-t-on précisé de source syndicale.
Les syndicats contestent l'argumentation de la direction qui argue de la crise et de la chute des marchés qui entraîne une surcapacité de production et donc de compétitivité.
"On est face à un problème d'effondrement du marché qui place Continental dans une situation de surcapacité de production", a précisé un porte-parole du groupe à Reuters.
"En Europe, on est passé de 7,5 millions à 15 millions de pneus en surcapacité entre décembre et mars", a-t-il ajouté.
Gilbert Reilhac et Elizabeth Pineau, édité par Jean-Loup Fiévet
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