16/12/2009

La mort dans les prisons françaises

Partager



Suicides en prison : triste record pour la France
J.J. (lefigaro.fr)
16/12/2009 | Mise à jour : 16:01 |

Le taux de suicide a quintuplé en 50 ans jusqu'à atteindre 19 cas pour 10.000 détenus en 2008. Surprise, ce taux n'est toutefois pas directement lié à la surpopulation carcérale.


Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Et ne sont pas reluisants. En France métropolitaine, le taux de suicide dans les prisons a quintuplé en 50 ans, passant de 4 suicides à 19 suicides pour 10.000 détenus entre 1960 et 2008. Et les détenus mettent fin à leurs jours cinq à six fois plus que les hommes libres. C'est ce que relève une étude publiée ce mercredi par des chercheurs de l'Institut national d'études démographiques (Ined), qui ont travaillé en collaboration avec la direction de l'administration pénitentiaire.

La France devient ainsi le pays qui présente le «niveau de suicide en prison le plus élevé de l'Europe des Quinze». Loin devant le Danemark, deuxième avec un taux de 13 pour 10.000. La Grèce est le pays le moins touché, avec un taux de 4 pour 10.000.

«Contrairement aux idées reçues», l'étude montre que l'évolution du taux de suicide ne dépend pas de la surpopulation carcérale. A la fin des années 1990, la surpopulation a baissé, tandis que le nombre de suicides augmentait. Et lorsque le taux d'occupation s'est mis à croître à partir de 2002, jusqu'à atteindre 125% en 2008, celui des suicides a eu tendance à s'affaisser. «Disposer d'une cellule seul est même considéré par certains comme un majeur du risque suicidaire», observe l'Ined.

Beaucoup de suicides dans les premiers mois

Les suicides interviennent en majorité en début de détention. Les prévenus récemment incarcérés et en attente de leur jugement se tuent ainsi deux fois plus que les condamnés. Exemple : sur la décennie 1998-2008, un quart des suicides a eu lieu dans les deux mois qui suivent l'incarcération et la moitié dans les six premiers mois.

L'Ined révèle aussi que le taux de suicide augmente avec la gravité de l'infraction. Il est de 37 pour 10.000 pour les personnes accusées ou condamnées pour meurtre, de 20 pour les viols, de 11 pour les violences volontaires et de 10 pour les atteintes aux mœurs.

Aucune donnée ne prend en compte le taux de suicide chez les femmes détenues, qui ne représentent que 4% de la population carcérale.

En janvier 2009, l'administration pénitentiaire avait reconnu pour la première fois être «préoccupée» par la vague de suicides et avait assuré vouloir prendre des mesures. En août, la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie avait prôné la prévention, plaidant notamment pour une meilleure formation des personnels pénitentiaires sur la prévention du suicide.



un article propulsé par TORAPAMAVOA :

http://torapamavoa.blogspot.com Clikez LIRE LA SUITE ci dessous pour lire la suite de l'article...^^

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire