"Le Bloc identitaire veut s'inscrire dans la durée"
L EXPRESS
Par Romain Rosso, publié le 29/01/2010 à 13:41 - mis à jour le 29/01/2010 à 16:15
Entre 200 et 300 militants du Bloc identitaire sont attendus samedi 30 janvier à Donzère (Drôme), dont Eric Besson est le maire. Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite radicale, explique à LEXPRESS.fr comment ce groupuscule tente de passer de l'activisme à l'action politique.
Quelle est la vraie nature du Bloc identitaire ?
Si certains de ses dirigeants viennent d'Unité radicale (UR), ce groupuscule d'extrême droite qui a été dissous après l'affaire Maxime Brunerie, l'idéologie et les méthodes du Bloc sont très différentes. Compagnon de route d'UR, Brunerie avait tenté de tirer à la carabine sur le président de la République, Jacques Chirac, le 14 juillet 2002. La même année, on retrouve aux commandes du Bloc des anciens d'Unité radicale: Philippe Vardon, Guillaume Luyt et Fabrice Robert, qui comprennent rapidement les dangers de l'activisme groupusculaire et des dérives individuelles qu'il peut entraîner. Ils veulent également s'inscrire dans la durée.
Après une lente maturation, le bloc identitaire se transforme lors de la convention d'Orange (Vaucluse), en octobre 2009. Il devient un véritable parti politique, avec une association de financement, et décide de se présenter aux élections régionales des 14 et 21 mars. Selon ses moyens et ses militants, il apparaît ainsi dans plusieurs régions, notamment sur les listes de la Ligue du midi, dans le Languedoc-Roussillon, et de la Ligue du sud, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en association avec le maire d'Orange, Jacques Bompard. Ces deux noms étant directement inspirés du mouvement qui leur sert de modèle, la Ligue du nord italienne.
Il quitte l'activisme, mais il reste à la droite de l'extrême droite...
Le Bloc identitaire est plus complexe qu'il n'y paraît. Il est issu de la rencontre de plusieurs courants: régionaliste, national-européen, il y a également des anciens frontistes.
C'est une nébuleuse?
Du temps d'Unité radicale, c'était clairement un groupuscule nationaliste révolutionnaire activiste. Mais l'impact de l'affaire Brunerie a eu pour effet de renouveler les militants. Certains se sont éloignés à cause de la tournure que prenaient les choses, d'autres, au contraire, pour rester dans l'activisme radical. Une nouvelle génération sans passé militant est arrivée. Quant aux militants historiques comme Jacques Cordonnier, Bruno Vandoire, Fabrice Robert et Philippe Vardon, leur volonté d'évoluer est indiscutable. Ils ont envie de construire un mouvement sérieux pesant, au minimum, sur la vie politique locale.
Le Bloc a changé sur deux plans:
-Il ne travaille plus seul. Ainsi, en Paca, la Ligue du sud est menée par Jacques Bompard, qui vient d'annoncer son départ du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers. Dans les Bouches-du-Rhône, cette liste devrait également récupérer d'anciens cadres du FN;
-Il se positionne implicitement dans la future recomposition de l'extrême droite, le jour où Jean-Marie Le Pen passera la main à sa fille, Marine. Ce n'est pas par hasard si la tentative la plus sérieuse a lieu en Paca, où se présente le président du FN. Le Bloc y est certes implanté depuis longtemps, mais il veut également affirmer ses différences avec le parti qui historiquement incarne l'extrême droite.
Quelles relations a-t-il avec Marine Le Pen?
Le Bloc a compris qu'elle prendrait la succession. Cependant, il a du mal à la situer idéologiquement et politiquement. Il laisse la porte ouverte à une alliance, si la ligne de Marine Le Pen s'accorde avec la sienne. Ce qui est loin d'être évident.
Idéologiquement, que défend-il?
-Il prône l'abandon du souverainisme au profit d'une optique européenne, une Europe des "petites patries" ;
-Il considère l'islam comme fondamentalement incompatible avec la civilisation française et européenne. Les Le Pen, eux, ont plusieurs fois affirmé possible l'assimilation des immigrés à la nation française;
-Il a abandonné l'antisémitisme et l'antisionisme;
-Il met l'accent sur le régionalisme. Ligue du sud, Ligue du midi, Alsace d'abord, Jeune Bretagne, la Vague normande... voilà les noms des déclinaisons régionales du Bloc identitaire.
A vous entendre, ils n'ont pas beaucoup de raisons de s'entendre...
Tout dépendra de Marine Le Pen. Sur l'antisémitisme et l'antisionisme, par exemple, elle n'est pas sur la ligne historique du Front. Encore faut-il qu'elle s'en démarque définitivement.
Que peut espérer le Bloc en manifestant à Donzère?
C'est la marque d'une stratégie de communication qui cherche à réduire un déficit d'image par des actions spectaculaires. Depuis la convention d'Orange, cette entreprise obtient d'ailleurs un certain succès. Le Bloc occupe une surface médiatique sans rapport avec le millier de militants que doivent compter, au maximum, toutes ses composantes dans la France entière.
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1 commentaire:
A cause d’E. Besson ( l’Iscariote ), le village de Donzère est en état de siège !
Ce jour, samedi 30 janvier 2010 notre village est sous contrôle policier. Une vingtaine de fourgons de CRS stationnent devant la gendarmerie. Aux entrées du village sont stationnées des voitures de gendarmerie. Et oui le bloc identitaire a décidé de s’inviter au « débat puant » de l’identité national.
Encore une fois, la cité de Donzère est sous les feux des projecteurs et pour la pire des raisons. Après avoir associé Donzère à traître, notre « Intéri – Maire et Ministre » ce coup ci l’accole à un groupuscule apparenté FN !
Après n’avoir été présent qu’à un seul conseil municipal sur l’année 2009 le voilà qui n’assume pas, non plus la « fiente » du débat qu’il a initié « l’Identité Nationale ».
La population Donzéroise s’est retrouvée seule, face à cette manif d’identitaires notre « Intéri – Maire et Ministre » préférant les salons Parisiens à sa responsabilité du pouvoir de police que lui confère son titre de maire. Bizarrement il préfère débattre bien « enfoncé dans un fauteuil louis XVI » dans les salons Préfectoraux devant une assistance triée sur le volet et munie d’invitation !
E Besson nous a laissé, encore une fois tombé, encore une fois il nous a « fait Cocu ! »
Heureusement un très petit nombre de manifestants avaient répondu à l’appel ( environ 150 ) ce qui fait qu’il y avait plus de forces de l’ordre que de manifestants !
Le sang froid des jeunes Donzèrois et de l’ensemble des habitants de Donzère a permis d’éviter des débordements. Aux slogans inadmissibles des identitaires certains jeunes Donzèrois ont brandi leur carte d’identité Française en scandant, eux aussi « Nous sommes chez nous, Nous sommes chez nous… »
En conclusion : des Donzèrois plus dignes que ce débat puant…..
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