Le chef de l’état veut relancer la France dans la compétition internationale.
Àl’initiative de la France, le développement du nucléaire civil est au menu d’une conférence internationale qui réunit, depuis hier et jusqu’à ce soir, 65 pays au siège de l’OCDE à Paris. Dans son discours inaugural, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a argumenté en faveur du développement du recours à cette énergie, soulignant son très faible de taux d’émissions de gaz à effet de serre. « La France est convaincue que le partage du nucléaire à des fins pacifiques est un élément décisif pour le respect des préoccupations environnementales et d’un meilleur partage des richesses sur la planète », a-t-il ainsi déclaré. Le chef de l’État a aussi plaidé pour que les pays désireux d’accéder à l’atome puissent bénéficier des financements des institutions internationales (Banque mondiale et autres banques de développement), qui leur sont jusque-là interdits. Il a également annoncé la création d’un Institut international de l’énergie nucléaire, chargé en particulier de former dans les pays soucieux d’acquérir cette technologie les personnels qualifiés dont ils ont besoin. Une manière de « partager nos compétences », a précisé Nicolas Sarkozy. L’organisation de cette conférence et le discours du chef de l’État ne sont sans doute pas étrangers à l’échec des entreprises françaises qui n’ont pas obtenu le marché de la construction d’un EPR à Abu Dhabi. Concernant le risque de prolifération, le président de la République a repris l’idée de l’Union européenne et du G8 de suspendre la coopération civile « avec les pays qui ne respectent pas leurs obligations ». Une déclaration qui vise sans doute l’Iran mais qui laisse entier le débat sur les conditions nécessaires pour un développement sans risque du nucléaire.
Pierre-Henri Lab
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