Curieusement, le chèque n'est pas à libeller à l'AFCVP, l'Association pour le financement de la campagne de Valérie Pécresse, comme y sont invités les militants-donateurs. Non, il faut faire un chèque au nom de "Changer, c'est possible", le miniparti fondé fin 2008 par la ministre de la recherche.
"On a découvert qu'il fallait financer le parti personnel de Valérie Pécresse", peste un poids lourd de l'UMP, qui dénonce une "taxe sur l'investiture". "On a tous fait un chèque, sinon on ne pouvait pas être candidat", raconte un jeune candidat, qui parle de "matraquage".
Parmi eux, certains avaient des problèmes de trésorerie, même si le chèque n'a été débité qu'après les élections et uniquement pour les 57 candidats élus. La plupart ont payé, sauf Stéphane Beaudet, numéro deux de la liste dans l'Essonne et maire de Courcouronnes.
ASSURER SA "SURVIE POLITIQUE"
L'entourage de Mme Pécresse explique que, dans toutes les régions, les candidats doivent payer. Et il était "plus souple" de passer par le parti, explique Patrick Dray, directeur de campagne de Mme Pécresse. En réalité, il s'agit aussi de mettre de côté un petit pécule. "Les ministres en profitent tous pour assurer leur survie politique", assure M. Beaudet.
Etre libre, c'est l'obsession de Mme Pécresse et des personnalités politiques qui veulent vivre leur vie sans être écrasées par l'UMP et l'Elysée, où tout se décide lorsqu'on est dans la majorité. C'est encore plus nécessaire pour les ministres qui ne sont plus député et n'ont pas de base de repli. Il faut donc réunir trois ingrédients : un fief électoral, un club de réflexion et une source de financement.
Certains, après avoir hésité, ne franchissent pas le pas, à l'instar du ministre de l'agriculture Bruno Le Maire, parachuté en Haute-Normandie. Sans concurrence dans cette terre, il a préféré passer par l'UMP de l'Eure. Cela lui permet d'éviter de se mettre en conflit d'intérêts avec son parti, la plupart des donateurs ne versant qu'une seule fois leur obole.
Beaucoup suivent l'exemple de Nicolas Sarkozy qui fonda son microparti en 2001, "L'Association de soutien à l'action de Nicolas Sarkozy", logée à l'adresse de son conseiller en communication Franck Louvrier. C'est l'époque où il était marginalisé par la Chiraquie. En sommeil depuis l'élection présidentielle, la coquille détient environ 200 000 euros et pourra être réactivée si nécessaire.
"L'émergence des micropartis est révélatrice de la volonté d'exister en dehors de l'UMP", commente le député de la Drôme, Hervé Mariton, proche de Dominique de Villepin, qui a recours à une association pour faire passer ses idées, mais pas à un mini-parti. Ses sponsors ne peuvent donc pas déduire les deux tiers des dons de leur impôt sur le revenu.
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