21/02/2013

Sans réponse, les sans-abri finissent par renoncer au 115

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Sans réponse, les sans-abri finissent par renoncer au 115
Selon le baromètre du 115 du mois de janvier, près d’un quart des appelants abandonne avant même d’avoir obtenu une réponse..

Une fois encore, tous les indicateurs sont dans le rouge. Ils ne s’améliorent pas d’une année à l’autre, comme l’indique l’observatoire de la fédération nationale d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), à présent muni d’un outil statistique capable de retracer des évolutions dans 37 départements (hors Paris).
Le mois dernier, marqué par plusieurs épisodes neigeux, les demandes d’hébergement des sans-abri (59 500 en tout) ont augmenté de 29 % par rapport à janvier 2012, alors que le nombre de places ouvertes reste stable. Il a plus de familles (+ 48 %), plus de couples sans enfant (+ 47 %), plus d’adultes isolés (+ 20 %).

DE NOMBREUX ABANDONS

La file d’attente se rallonge, et les personnes en situation d’exclusion perdent espoir dans les dispositifs censé les protéger. 40 % des personnes qui ont composé le numéro d’urgence en janvier l’ont fait en février. Beaucoup, à force d’essuyer des refus, jettent l’éponge. 

Parmi les 33000 non-attribution d’hébergement au mois dernier, 66 % étaient dues à l’absence de places. Mais dans 12 % des cas, les personnes abandonnent en cours de démarche. « Très clairement, il y a des personnes qui appellent sans succès le matin aux heures d’attribution, retentent leur chance l’après-midi, et ne compte plus sur les solutions débloquées tard le soir pour se mettre à l’abri », commente Florent Gueguen, directeur général de la Fnars.

LA QUALITÉ DES HÉBERGEMENTS EN QUESTION

Parmi les personnes qui, in fine, ne sont pas prises en charge par le 115, 11 % ont bien obtenu une solution, mais ils ne se sont pas présentés sur les lieux, où n’y sont pas restés. Enfin, 3 % refusent par téléphone ce qu’on leur propose.
« Cela questionne la qualité des hébergements proposés, souligne Florent Gueguen. Certains ont déjà eu de mauvaises expériences dans des lieux dortoirs comme des gymnases ou des casernes, avec leur lot de bagarres, ou de vols. Ils ne veulent pas y retourner ». Il s’agit par exemple du centre de la Madrague, à Marseille, dont l’enceinte entourée de barbelées n’inspire guère la confiance. Ou encore de la Boulangerie, dans le 18e arrondissement de Paris, où les demandeurs d’asile se bousculent pour passer la nuit.
Le responsable associatif s’inquiète à propos des 4000 places qui, comme promis par le gouvernement, doivent être maintenues au-delà du plan hivernal, qui trouvera son terme le 31 mars prochain. « Pour le moment, rien ne nous dit que des solutions dignes de ce nom seront pérennisées. S’il s’agit de laisser ouverts des lieux maltraitants, alors nous serons passés à côté de l’objectif », poursuit-il.
Jean-Baptiste FRANÇOISun article propulsé par TORAPAMAVOA :
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