Pour bon nombre de ses détracteurs, cette nomination fait figure de blague : Jean Louis Borloo privé de ses domaines de compétence habituels que sont l’emploi et la solidarité, aurait été sanctionné pour son « couac » sur la TVA sociale. Numéro deux du Gouvernement en charge d’un super ministère inédit qui regroupe un large périmètre de compétences, la « punition » est loin d’être sévère. Devenir le numéro deux du gouvernement devrait être perçu comme une promotion. Or, on présente cette nomination comme une sanction. Cherchez l’erreur…
Jusqu’alors, l’Environnement était un ministère croupion, le plus démuni au niveau budgétaire, qui faisait figure de faire valoir plutôt qu’autre chose. Le fait que le super ministère taillé pour Alain Juppé ne soit pas redevenu petit poucet est une bonne nouvelle.
En parallèle, l’arrivée de Michel Barnier, ex Ministre de l’Environnement, au Ministère de l’agriculture et de la pêche en remplacement de Christine Lagarde encline aux cultures transgéniques est un autre bon signal.
Certes Jean Louis Borloo n’a pas exactement le même poids politique qu’Alain Juppé. Son expérience de Premier ministre en faisait un coutumier de la transversalité qui est indispensable dans ce grand ministère du Développement Durable. Mais le Co-président du Parti Radical valoisien n’est tout de même pas un novice. Son C.V. ecolo est maigre mais pas vierge : Jean Louis Borloo a participé à la fondation de Génération Ecologie en 1990 aux côtés d’écologistes historiques tels que Brice Lalonde, alors ministre de l’Environnement, Haroun Tazieff ou encore Yves Pietrasanta.
Le « monsieur social » de l’UMP doit encore se muer en « monsieur Développement Durable ». Il part avec l’avantage que le social, son domaine de prédilection, figure au rang des piliers de la notion de Développement Durable aux côtés de l’Economie et de l’Ecologie. Il ne tient qu’à lui de transformer l’essai.
Ce qui est certain c’est que Jean Louis Borloo a un devoir impératif de réussite ! Il sera jugé sur pièce…
Yoann GONTIER
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