LEMONDE.FR avec AFP | 04.08.07 | 16h45 • Mis à jour le 04.08.07 | 16h48
Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Saïf Al-Islam, a affirmé à l'AFP, samedi 4 août, que le contrat d'armement signé par la Libye avec une filiale d'EADS n'était "pas une contrepartie" à la récente libération des infirmières et du médecin bulgares.
En pleine polémique sur d'éventuelles contreparties accordées par la France à la partie libyenne dans les négociations qui ont permis la libération des soignants, Saïf Al-Islam Kadhafi est revenu sur ses révélations au Monde du 1er août, dans lequel il faisait de l'achat d'armes à la France le nœud des négociations entre Paris et Tripoli. "Je n'ai pas lié la libération des infirmières et l'achat par la Libye de missiles Milan", a-t-il expliqué, affirmant que les négociations pour ce contrat d'armement "avaient commencé il y plus de 18 mois". Quant à la coopération entre Paris et Tripoli dans le nucléaire, "elle avait commencé avant même la visite de Jacques Chirac en Libye en 2004", a-t-il encore affirmé.
"JALOUSIE" ENVERS NICOLAS SARKOZY
Selon le fils de Mouammar Kadhafi, qui a joué un rôle central dans les négociations, "ceux qui veulent régler son compte au (président français Nicolas) Sarkozy le font par jalousie pour son succès dans la médiation" qui a conduit à la libération des infirmières.
En France, l'opposition accuse alors le gouvernement de Nicolas Sarkozy de n'avoir pas fait preuve de "transparence", et soupçonne que la libération des infirmières ait pu faire l'objet d'un marchandage secret. La polémique a enflé vendredi après l'annonce par Tripoli de la signature d'un contrat d'armement avec MBDA, une filiale d'EADS pour l'achat de missiles Milan pour 168 millions d'euros, et pour un système de communication radio pour 128 millions d'euros. Samedi, le groupe EADS a assuré que la visite du président français en Libye le 25 juillet n'était pas liée à ce contrat d'armement.
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