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L'En Dehors
Quotidien Anarchiste en ligne
QUE FAIT LA POLICE ? – Bulletin d’information anti-autoritaire – Nouvelle série - Numéro 12 – Août/Septembre 2007
--> Editorial : Une ouverture très « policée »
Lu sur Que fait la police ? : "Le soir de son intronisation à l’Elysée, Nicolas Sarkozy promettait l’ouverture. Ce qui pouvait susciter des craintes chez les tenants de l’idéologie sécuritaire. Ceux-là peuvent être rassurés. La France est toujours sous très haute surveillance. Un peu plus qu’avant les élections même. Nul ne pourra plus, désormais, troubler l’ordre public. Soyons persuadés que les “trublions” n’oseront plus passer à l’acte. En effet, les esprits ont à ce point évolué que le rôle des forces de l’ordre est enfin envisagé à la hauteur des enjeux. Une certitude : l’amateurisme ne doit plus présider en matière de respect de nos institutions.
Garde à vous !
Dans le domaine du maintien de l’ordre, nous sommes censés sortir d’une période de romantisme répressif. On aimerait nous faire croire que Jacques Chirac ne s’intéressait qu’aux grandes causes humanitaires, tandis que son ministre de l’Intérieur, un certain Sarkozy, était impuissant face au laxisme de son président. Depuis les dernières élections présidentielles, la donne s’est considérablement modifiée.
Il est possible de dire que nous bénéficions de la tutelle de quatre spécialistes s’intéressant à l’ordre public. Tout d’abord Nicolas Sarkozy, qui en fait son domaine privilégié. Il est secondé par Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée mais ancien directeur général de la police nationale. Troisième baron sur ce terrain, le fidèle Brice Hortefeux, ministre de l’immigration et de l’identité nationale, chargé également de la police aux frontières. Reste la ministre de l’Intérieur en titre, Michèle Alliot-Marie, qui n’est là que pour exécuter la consigne. Ce quatuor répressif étant complété par Rachida Dati, qui ne cesse de proclamer qu’elle sera impitoyable envers les petits délinquants.
On doit se sentir rasséréné dans les rangs policiers. Non seulement le pouvoir dont ils sont investis n’a pas été remis en cause, mais leur droit d’ingérence a été élargi. Ainsi, il y a fort a parier qu’avec la limitation du droit de grève, les cordons de police remplaceront bientôt les piquets de grève à la porte des entreprises.
Depuis le 6 mai 2007, l’arrogance policière ne connaît plus de bornes. On ressent, chez ces serviteurs indéfectibles de l’ordre public cette certitude de se situer au-dessus des lois qu’ils ont pour mission de faire respecter. Désormais, lorsque les policiers font tournoyer leur matraque tonfa sur les têtes des jeunes manifestants, il n’est pas rare de les entendre dire, face aux protestations des témoins indignés :”Le président ayant été élu démocratiquement, il n’y a rien à redire”.
Maurice Rajsfus
Mis en ligne par endehors, le Lundi 27 Août 2007, 10:56 dans la rubrique "Actualité".
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