PARIS - La Mutualité Française, opposée à la mise en place de franchises médicales, appelle les groupements mutualistes à "agir" auprès des députés et des sénateurs afin qu'ils déposent un amendement visant à supprimer cette mesure prévue par le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2008.
Réaffirmant son opposition à la mise en place des franchises, le président de la Mutualité Française, Jean-Pierre Davant, a "invité les groupements mutualistes à agir au niveau local auprès des députés et des sénateurs, en amont du débat parlementaire sur le PLFSS 2008, pour leur demander de déposer un amendement visant à supprimer les franchises de ce projet de loi", déclare la Mutualité dans un communiqué diffusé lundi.
La Mutualité Française "dénonce le risque de sortir du champ traditionnel du système solidaire de financement de la santé en France: chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins". Elle "considère que les franchises ne seront pas un élément de meilleure régulation du système de santé, qui dissuaderait la consommation des soins".
Par ailleurs, la Mutualité Française déclare avoir "accueilli avec beaucoup d'intérêt l'annonce faite par le président de la République le 18 septembre au Sénat de l'ouverture d'un grand débat sur le financement de la Santé". "La Mutualité Française sera force de propositions pour aller vers un équilibre de l'assurance maladie et améliorer la qualité des soins en France".
La Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France. "Organismes à but non lucratif, ne pratiquant pas la sélection des risques et régis par le code de la Mutualité, les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale", rappelle le communiqué. AP
god/sb
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