"Les Echos": les garanties offertes par LVMH sont "de la poudre aux yeux", selon la SDJ
AP | 07.11.2007 | 18:23
Le Nouvel Observateur
Après deux jours de suspension, "Les Echos" reprennent leur parution jeudi avec trois pages consacrées à la situation du journal. "Cette interruption nous a permis d'exprimer notre colère et de préparer un dossier sur la situation du journal", a expliqué Leïla de Comarmond, secrétaire de la SDJ, interrogée par l'Associated Press.
Dans un entretien au "Figaro" de mercredi, Nicolas Bazire, le directeur général du groupe Arnault, propriétaire de LVMH, a voulu rassurer les journalistes des "Echos", en leur donnant la garantie du "meilleur système d'indépendance au monde".
"Nous n'avons rien vu de nouveau dans cet entretien. Les promesses n'engagent que ceux qui les entendent", a réagi la secrétaire de la SDJ, estimant que ces "propositions de pseudo-indépendance" pour les journalistes sont "de la poudre aux yeux", et en aucun cas des garanties. "L'expérience des administrateurs indépendants n'est pas concluante dans notre pays", a-t-elle aussi estimé.
LVMH, qui argue de sa "solidité financière", promet de garantir "l'emploi sur au moins quatre ans" et le maintien de la rédaction en place. Il propose que le conseil de surveillance des "Echos" soit présidé et intègre trois administrateurs indépendants (sur dix) dont les noms seront agréés par la SDJ. Le groupe de luxe offre aussi de mettre en place un "comité d'indépendance éditoriale" qui pourra être saisi par "tout journaliste qui pense être l'objet de pressions".
Les employés des "Echos" font également part de leur inquiétude pour ceux de "la Tribune", qui doivent se réunir en comité extraordinaire jeudi, du fait de la revente du titre par LVMH. AP
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