30/11/2007

A Paris comme a Pékin ou a Caracas..tout les moyens sont bons pour soutenir une loi de merde

Partager
C’est avec stupeur, indignation et enfin quelque inquiétude que nous avons assisté à la diffusion en différé, le vendredi 23 novembre sur France 2, de l’émission de M. Guillaume Durand, Esprits Libres, en présence de la ministre de l’enseignement supérieur, Mme Valérie Pécresse. Betapolitique blog politique connectif
Vu sur REZO.NET
Des esprits libres sur France 2...

médias mouvement social | 29 novembre 2007 | Collectif des étudiants de Nanterre

C’est avec stupeur, indignation et enfin quelque inquiétude que nous avons assisté à la diffusion en différé, le vendredi 23 novembre sur France 2, de l’émission de M. Guillaume Durand, Esprits Libres, en présence de la ministre de l’enseignement supérieur, Mme Valérie Pécresse.

Invités à la dernière minute par la production de France 2, lundi 19 novembre 2007, à venir interroger la ministre sur la réforme touchant l’Université –loi dite "Loi sur les Libertés et Responsabilités des Universités" (LRU) du 11 Août 2007-, nous avons pu constater au visionnage de l’émission qu’une grande part des propos adressés à la ministre, n’avaient tout simplement pas été conservés après montage.

Ces coupes concernent systématiquement les interventions, des intervenants comme du public, qui la mettaient en difficulté, notamment de nombreuses rectifications sur des propos erronés (sur le montant des frais d’inscription, sur l’enseignement universitaire des langues, sur la contractualisation d’une plus grande part de la dotation publique…). Le départ de trois des six intervenants et d’une partie du public, qui ont quitté l’émission pour protester contre les conditions inacceptables dans lesquelles ce simulacre de dialogue se déroulait, a également été coupé.

Cherchant sans doute à y voir plus clair sur les enjeux ainsi que sur les effets d’une telle réforme, les téléspectateurs ont ainsi dû assister à un simulacre de débat, véritable "représentation télévisuelle", tendant à mettre en valeur une ministre peu soucieuse de vérité et de sincérité. Outre un manque de respect (évident) à l’égard de certains des intervenants présents, le plus grave (et le plus inquiétant), sans doute, est que le fait devient coutume par les temps qui courent...

Au regard de ces fâcheux événements, il nous paraît tout à fait opportun de suggérer à M. Guillaume Durand, ainsi qu’à son équipe, le lancement d’une vaste campagne de réflexion pour un nouvel intitulé de son émission car comme disait Simone de Beauvoir– mais qu’en restera-t-il après la destruction des savoirs culturels en germe dans la "LRU" ?- : "Une liberté qui ne s’emploie qu’à nier la liberté doit être niée".

Le Collectif de doctorants de Nanterre

SUD-Etudiants Nanterre

SNESUP Nanterre



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire