"Ça va bien" nous a assuré Walid d'une voix faible. La rédaction du Post a réussi à le joindre, les détenus du centre de rétention du Mesnil-Amelot ayant le droit de garder leurs téléphones portables. Le jeune tunisien comprend mais ne parle pas très bien le français. Il vit depuis le 9 janvier avec " plus de 30 autres personnes" dans le centre de rétention situé près de l'aéroport de Roissy. Avec lui ? "Des jeunes et des vieux, il y a même un Irakien qui aurait 16 ans". Il ne semble pas vraiment conscient de la mobilisation autour de lui. En guise de soutien à ce jeune tunisien âgé de 19 ans, Réseau éducation sans frontières (Resf) a organisé une manifestation demain mercredi à Coulommiers, la commune où il étudie.
Par La rédaction du Post , le 22/01/2008
Les camarades de classe de Walid en mécanique agricole au lycée professionnel George Cormier vont venir nombreux pour soutenir leur ami. Un délégué de classe du lycée estime que 1500 élèves de l'établissement et du lycée général voisin devraient se mobiliser. Cela représente deux tiers des effectifs. Beaucoup d'absents aux cours à prévoir...
Pour l'occasion, le service de sécurité de la CGT (environ 60 personnes) vont venir donner un coup de main afin d'éviter les débordements. Vendredi 18 janvier, les élèves avaient en effet bloqués les portes de leurs lycées pour protester contre l'arrestation de leur camarade. Des projectiles avaient même été jetés sur des policiers.
"Maintenant son avenir est entre les mains du Préfet".
Pierre, ami et patron de Mamrouk -le frère de Walid- explique la détresse dans laquelle se trouve la famille Jedid. Il raconte comment Walid a profité d'un passage de son père en Tunisie pour l'accompagner en France et pour finalement s'y installer. Pour lui, "il n'a pas d'avenir" dans son village natal du grand sud tunisien. Sa mère vit encore là-bas, une procédure de regroupement familial est en cours alors que son père vit en France depuis 1968.
"C'est le dernier recours pour récupérer Walid"
C'est ce qu'assure Philippe Roederer de Resf. Mamrouk, espère "que la manifestation fera bouger les choses". Depuis le jour de son arrestation lors d'un banal contrôle d'identité, Walid est menacé de se faire expulser du jour au lendemain.
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