05/03/2008

Le Gabon pourrait expulser les clandestins français

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Le ministre de l'Intérieur André Mba Obame a regretté que la France n'ait pas "avisé les services" consulaires gabonais en France lors de la reconduite de deux de ses compatriotes.


Le Gabon considère l'expulsion hors de France de deux de ses citoyens illégale (AP)
Le Gabon a averti mercredi 5 mars que les Français contrôlés en situation irrégulière seront expulsés, en réaction à la reconduite par la France dans leur pays de deux Gabonais en février.
"Il y a beaucoup de Français en situation irrégulière au Gabon. Ils pourront être reconduits à la frontière si, au cours d'un contrôle de police, ils ne justifient pas de carte de séjour", a affirmé à l'AFP le ministre de l'Intérieur André Mba Obame.
Il a regretté que les "services français" n'aient pas "avisé les services" consulaires gabonais en France lors de la reconduite de ses compatriotes.

5 à 10% de Français sans-papiers

Selon le ministre, "5 à 10%" des Français installés au Gabon ne seraient pas en règle avec la réglementation gabonaise.
La communauté française au Gabon est estimée à environ 10.000 personnes.
Parallèlement, le quotidien gouvernemental L'Union titrait mercredi en une: "Vive la fermeté" et consacrait deux pages ainsi qu'un éditorial et une caricature au sujet.
Lundi, le ministère des Affaires étrangères gabonais avait fait part de sa "stupeur et indignation", estimant que la France avait "violé" de manière "flagrante" les accords entre les deux pays avec des "reconduites abusives".

2 gabonais expulsés

Le Gabon "entend désormais appliquer la réciprocité", avait ajouté le ministère.
La France a reconduit en février deux étudiants gabonais résidant à Reims (est) et Toulouse (sud-ouest). Les préfectures de ces deux villes ont justifié les reconduites par le manque de résultats universitaires des deux Gabonais.
Le Gabon estime que la France n'a pas respecté la "pleine protection légale" ni le droit des ressortissants reconduits "d'avertir un conseil, un consulat ou une personne de (leur) choix afin d'assurer la sauvegarde de (leurs) biens et intérêts privés". (avec AFP)

http://tempsreel.nouvelobs.com

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