PARIS (AFP) - Quelque 200 à 300 proches des victimes de l'incendie de l'hôtel Paris Opéra, qui avait fait 25 morts, dont 11 enfants, le 15 avril 2005, et de drames similaires survenus la même année, ont manifesté samedi à Paris en mémoire des victimes.
Manifestation pour le troisième anniversaire de l'incendie de l'hôtel Paris Opéra
AFP
AFP - Samedi 12 avril, 19h28
Le rassemblement, organisé par l'Association des victimes de l'incendie de l'hôtel Paris Opéra, avec le soutien d'associations comme Droit au logement (Dal), le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) ou la Ligue des droits de l'Homme (LDH), s'est formé gare de l'Est (Xe arrondissement).
Adama Koné, 35 ans, qui a perdu sa femme et sa fille dans l'incendie, estime qu'"il faut que ce drame serve d'exemple à tout le monde pour qu'il n'y ait plus jamais de telle catastrophe, que la justice bouge enfin", a-t-il déclaré à l'AFP.
A partir de 15H30, le cortège s'est mis en route en direction de l'hôtel Paris Opéra, situé au 76 rue de Provence (IXe arrondissement), avec à sa tête une banderole libellée "pour tous les hôtels 52 morts, dont 33 enfants, les associations des victimes des incendies de l'hôtel Paris Opéra, Vincent Auriol, Roi-Doré ... plus jamais ça".
"Nous sommes inquiets car l'instruction reste bloquée, nous réclamons d'urgence la remise du rapport d'expertise et nous souhaitons que ce procès apporte une réponse à la question du logement insalubre et dangereux", a déclaré Aomar Ikhlef, vice-président de l'Association, devant l'immeuble qui garde toujours les traces de l'incendie.
La justice "nous a reçus mais elle ne nous a pas entendus" a déploré Fofana, 37 ans, qui a perdu sa femme dans le drame, avant d'ajouter qu'il demande uniquement "que justice soit faite".
L'incendie avait été le premier d'une série de sinistres dans des logements insalubres en 2005, qui avaient fait au total 52 morts --des Maliens, Camerounais, Sénégalais et Ivoiriens-- dont 33 enfants, en particulier celui du boulevard Vincent Auriol (XIIIe arrondissement, 17 morts) le 26 août, et de la rue du Roi-Doré (IIIe arrondissement, 7 morts) le 29.
Les manifestants, parmi lesquels le porte-parole du Dal Jean-Baptiste Eyraud et le chef de file des Verts à Paris Denis Baupin, tenaient chacun à la main une rose blanche pour la déposer sur le lieu du drame, rue de Provence (IXe).
Le cortège s'est dispersé peu avant 18H00.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire