La Parole est notre.
Je suis vous.
Je ne vous salue pas.
Je suis multiple et dispersé.
Nous nous réunissons ici.
Po(i)sons les mots, po(i)sons tout.
Nous ne les saluons pas.
Nous sommes uniques et concentrés.
Nous sommes l’aujourd’hui…
Nous sommes je somme Nous.
Les mensonges et les hontes ici et là.
Contraints, nous ne devons plus nous taire.
A chaque bavure,
A chaque mensonge,
A chaque honte,
A chaque attaque du système de protection social,
A chaque coup porté aux travailleurs, aux précaires.
A chaque tournant historique manqué.
A chaque discours creux comme un vœu pieu.
A chaque compromission,
A chaque éructation aux relans racistes de ceux qui sont censés nous représenter.
A chaque vente d’armes, à chaque centrale nucléaire vendues en notre nom.
A chaque fois qu’aux pieds d’une hiérarchie établie et confortée par une minorité, une élite,
Nous nous prosternons.
Au nom de Dassault, d’EADS, d’Areva, de Bolloré, d’EDF …
Au nom de Politique, Capital ou Medef.
Au nom de notre salaire ou de notre petit patron.
A chaque fois notre silence complice accompagne la cohorte des précaires et des affamés.
A genoux devant l’autel de l’individualisme.
Figés dans notre quotidien.
Ils ont les chiffres, nous avons le nombre.
Sociopathes,
produits de notre environnement, les paramètres socio politiques de notre organisation sociétale seront remis en cause par les générations qui en sont issues.
Le silence institutionnel des syndicats et des partis politiques n'est que l'illustration de leur position paradoxale ne pouvant au nom du groupe remettre en cause certains principes et certaines pratiques bien qu’ils puissent nous mener à notre perte.
Cette organisation ultra libérale et cette architecture capitaliste montrent les limites des théories et de leurs applications par les tortueux esprits humains.
Les relations et conflits d’intérêts flagrants dans nos medias nationaux ne peuvent que compliquer la circulation de l’information.
La non concordance des mots d’ordre des mouvements sociaux ne montrant que le sincère égoïsme dont nous faisons force, réduits à lutter pour nos causes restrictives, ne sachant plus nous réunir au-delà des bannières, dogmes, drapeaux…groupusculaires…crépusculaires signes d’une nuit sans lune où même notre souffrance commune ne saurait dégager une conscience de groupe.
La Réaction globale ne doit elle pas être la somme des réactions individuelles ?
Il nous faudra alors synthétiser nos refus catégoriques en prise de position de masse.
La création et la protestation sont nos armes et nos cris.
« LA POESIE EST UNE CLAMEUR, LA POESIE EST UN COMBAT »
Sociopathe, à la fois cause et conséquence, à la fois symptôme et nécessité.
L’action est notre.
Attendez le signal du chaos.
http://sociopathe.org
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