: Le Parisien s'est procuré un document émanant, assure-t-il, de la préfecture de police et qui fixe des objectifs de contraventions par catégorie
Les trois compagnies centrales de circulation parisiennes auraient pour mission de dresser environ 50 000 contraventions rien que pour les stationnements gênants. Selon des sources policières, ce chiffre ne prend pas en compte les objectifs des autres services de la capitale. « Certains, chez nous, parlent même d’opération tirelire. On travaille avant tout pour renflouer les caisses de l’Etat », commente un policier
Combien de PV en 2010 ?
Les trois compagnies centrales de circulation parisiennes auraient pour mission de dresser environ 50 000 contraventions rien que pour les stationnements gênants. Selon des sources policières, ce chiffre ne prend pas en compte les objectifs des autres services de la capitale. « Certains, chez nous, parlent même d’opération tirelire. On travaille avant tout pour renflouer les caisses de l’Etat », commente un policier.
Quelles sont les priorités ?
Les policiers de la 3 e compagnie de circulation sont astreints de cibler prioritairement six infractions au Code de la route. « Cette sélection reste obscure, indique un policier. Pourquoi cibler le non-respect du feu rouge pour les vélos et pas l’absence de ceinture, le téléphone portable au volant ou les excès de vitesse ? Nous ne sommes plus dans le qualitatif mais dans le quantitatif. »
4 Comment les fonctionnaires sont-ils contrôlés ?
Outre des quotas à atteindre, les policiers ont été contraints, au début du mois de février, à remplir un compte rendu quotidien d’activité contraventionnelle. « Avant, nous avions un compte rendu par patrouille, relate l’un d’eux. Cette fois, on nous a demandé de remplir individuellement, chaque jour, une fiche sur laquelle devaient apparaître le type de mission effectuée et le nombre de PV rédigés. » Ce système a été abandonné après l’intervention de l’organisation syndicale SGP-FO-Unité-Police, majoritaire au sein des gardiens de la paix. Désormais, chaque mois, les responsables des compagnies vérifient si les objectifs sont respectés.
5 Les « bons » policiers sont-ils récompensés ?
« A nous contraindre à réprimer tous azimuts, on nous fait prendre plus de risques, dénonce un fonctionnaire. En intervention, un policier contrôle un automobiliste tandis qu’un second assure sa sécurité. Les quotas de PV nous obligent à tous nous mettre à verbaliser. Car il ne faut pas oublier une chose : les policiers bien notés et considérés comme méritants par leur hiérarchie touchent une prime annuelle de 600 €. »
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