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Nous réclamons l’acquittement de Dimitri Bouchard, technicien monteur, appelé injustement en qualité de prévenu libre à se présenter le 19 juin 2007 devant la 28EME CHAMBRE du tribunal de grande Instance de Paris pour répondre aux chefs d’accusation de OUTRAGE A UNE PERSONNE DEPOSITAIRE DE L’AUTORITE PUBLIQUE, REBELLION, PORT PROHIBE D’ARME DE CATEGORIE 6.
Pour ces motifs d’accusation abusifs, pour le traitement qu’il a subi et pour des raisons éthiques, citoyennes et solidaires, votre signature est indispensable. Vous voulez en savoir plus
voici son histoire :
"Une réunion de travail à Paris, Profitant de la présence de l’équipe des monteurs de la tournée (à laquelle je viens de participer) sur Paris j’ai donc pris un train pour faire un point sur l’avenir proche et moins proche des futurs ex-latcho drom (l’Association Chapiteau Latcho Drom est une salle de spectacle itinérante qui organise des tournées et qui se met à disposition de projets défendus par d’autres associations), nous passons l’après-midi à discuter, nous nous retrouvons donc dans un petit bar sur Menilmontant (au « zic zink » chez A., N. et H.), là, nous sommes rejoints par des amis (des membres du collectif qui a accueilli les chapiteaux à Sens) avec qui nous passons la soirée (au rhum blanc pour ma part, et vu comment j’avais mal à mon pays j’avais besoin de quelque chose de fort.).
Un peu après 23h, étant suffisamment désaltérés nous sommes donc partis à la recherche de nourriture de façon à faire chuter le taux d’alcool d’une partie de la troupe, la recherche dure plus d’une heure (je recadre : dimanche soir, soirée d’élections accompagnée de différents troubles sur Paris la majeure partie des restaurants était fermée). Notre quête nous emmène donc place de la République où nous trouvons un bar qui veut bien nous servir. Au vu de l’agitation grandissante sur la place, le patron du bar nous invite à partir de façon à fermer son établissement. En sortant, le temps de se dire « au revoir », nous nous retrouvons à proximité des évènements violents de dimanche, à République donc.
Pour mémoire je rappelle que je ne suis pas parisien, je ne suis pas un habitué des manifestations nécessitant l’intervention des compagnies républicaines de sécurité (c.r.s.). Je suis citoyen français, et j’attache particulièrement de l’importance au mot « citoyen » (en tant que technicien monteur, je sors juste d’une tournée de 10 semaines intitulée « Aux Urnes Etc. », qui avait pour but de tenter d’amener les votants et non-votants à débattre et discuter ensemble de la citoyenneté sous toutes ses formes).
J’ai 34 ans, je paye des impôts (beaucoup trop à la vue de mon budget, mais c’est le jeu.), j’ai une place dans cette société, je suis technicien du spectacle, donc j’ai un emploi précaire. Mais néanmoins conscient des règles de notre démocratie. Totalement persuadé que ce n’est pas en insultant ou en jetant des objets sur les forces de l’ordre qu’on manifeste son désaccord avec les idées politiques du président actuel.
Nous nous retrouvons donc au beau milieu de jets de fumigènes et de lacrymogènes, séparé du mes amis, je me retrouve face à deux compagnies de c.r.s. . À peine le temps de réaliser (note pour l’avenir : courir très vite dans le sens opposé : fuir et réfléchir après) je suis violemment plaqué au sol sans sommation et sans possibilité de voir mon ou mes agresseurs, mon premier réflexe a été de résister à cette agression ce qui a justifié les coups (dans mon souvenir : plaquage violent du visage au sol au moyen de mes cheveux, différents coups portés dans les côtes ainsi que des insultes proférées par mes agresseurs, certains diront « méthodes policières d’arrestation ?.).
La fouille sommaire qui a suivi a mis en évidence la présence d’une pince multifonctions Leatherman (outil de travail de la majorité des techniciens du spectacle) et d’un couteau de type Laguiole (avec mon métier et mon style de vie, sur la route, en camion 6 mois dans l’année, ce couteau est pour moi un ustensile de vie très pratique) et malheureusement pour moi ces derniers objets étant considérés comme des armes de catégorie 6, mon dossier était bouclé et ils ne se sont pas gênés pour passer la troisième couche (coups et insultes). Je vous fait le récit des 37h de garde à vue qui ont précédé ma mise en liberté
lundi 7 Mai :
vers 1h arrestation
vers 2h passage devant l’O.P.J. du commissariat du 16eme (un peu plus de 0,6g à l’éthylotest), suivi d’un passage rapide dans un hôpital, transfert au commissariat du 6eme pour dégrisement
vers 5H retour au 16eme devant l’O.P.J. pour m’entendre, suivi d’environ 11h dans une cellule (de 1m sur 2m, sans me proposer à manger, j’ai dû en faire la demande)
vers 17h passage à l’hôtel Dieu car blessures apparentes et contestation de l’accusation d’outrage vers 22h transfert au dépôt du palais de justice de Paris (je vous passe les détails sur l’insalubrité du lieu)
Mardi 8 Mai après une nuit en pointillés de 9 heures sur des planches en bois au milieu des cris et crises des détenus : vers 15h comparution devant le Procureur pour la lecture des chefs d’accusation, OUTRAGE A UNE PERSONNE DEPOSITAIRE DE L’AUTORITE PUBLIQUE (en lui disant je cite « enculé, sale flic, bâtard, nique SARKO » : je rigole.), REBELLION, PORT PROHIBE D’ARME DE CATEGORIE 6.
J’ai bien évidemment contesté l’outrage, dit que j’avais été « frappé lors de mon interpellation, le couteau était effectivement sur moi. J’ai été « invité » en qualité de prévenu libre à me présenter le 19 juin 2007 à 9h00 devant la 28EME CHAMBRE du tribunal de grande Instance de Paris. 4 boulevard du palais 75001 PARIS.
Conclusion, en plus de m’être fait frappé pendant mon arrestation, j’ai été victime du délit de sale gueule (ceux qui connaissent mon look comprendront ce qui est passé dans la tête des c.r.s. lorsqu’ils m’ont vu débouler seul devant eux." À vous d’agir !
la vidéo de l’arrestation de DIM (ainsi que deux visuels avec le texte explicatif).
http://videos.filou.free.fr/DIM/
On vous la fait suivre, pas pour faire genre, mais pour bien se rendre compte de la violence inouie de cette arrestation... quand on considère que DIM est seul au milieu de 400 CRS en armes, on peut s’étonner que cette violence puisse être qualifiée de "justifiée"... enfin à vous de vous faire une idée du danger qu’il représentait à l’instant où on lui écrase le visage sur la chaussée.
Pour ces motifs d’accusation abusifs, pour le traitement qu’il a subi et pour des raisons éthiques, citoyennes et solidaires, votre signature est indispensable.
De : non a l'arbitraire
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